US Colomiers

arno74 a écrit:Colomiers est une terre de rugby, ça va sonner très creux pour le foot...
Un stade avec une histoire incroyable, c'est bien pour le VOC d'avoir l'honneur d'y jouer. Ce terrain a connu les Skrela, Galthié et autres...

Sur son bilan à l'US Colomiers
"Par rapport aux objectifs qu'on m'a assignés à ma prise de fonction, qui étaient de stabiliser le club en CFA, je crois pouvoir dire que j'ai rempli ma mission. La première saison, alors qu'on jouait le maintien, nous avons fini quatrième, la seconde nous sommes montés en étant sacrés champion de France de CFA. Et cette saison, alors que tout le monde nous voyait terminer derniers, nous avons accroché cette quinzième place qui pourra peut-être être celle d'un repêchage."

Sur les raisons d'une descente
"On a clairement manqué d'expérience dans un championnat très compliqué que nous avons abordé avec le plus petit budget. Malgré ça, il a manqué peu de choses pour se maintenir. Il y avait la place comme on dit. Les joueurs eux mêmes l'ont ressenti. Jamais nous n'avons eu l'impression de ne pas être à notre place, d'être battu par plus fort que soi. On a tous fait des erreurs et c'est d'autant plus regrettable qu'une seconde saison à ce niveau aurait permis à des joueurs, pour la plupart issus du niveau régional, de vivre une seconde saison plus sereine, avec plus de certitudes."


Sur son quotidien à l'US Colomiers
"Je sors de ces trois saisons avec le sentiment d'avoir été en perpétuel chantier, et pas seulement en raison des travaux qui ont jalonné notre quotidien à Capitany. Il faut savoir qu'on a été champion de France de CFA en s'entraînant toute la saison sur un synthétique en jonglant avec les horaires des jeunes, des scolaires etc... Mais c'est aussi ce qui a fait notre force, cette absence de confort qui nous empêchait de nous endormir et de nous embourgeoiser. Dans cette logique, le transfert vers Capitany a été mal appréhendé, nous n'avons pas su gérer ce nouveau cadre, les résultats ont commencé à baisser à partir de janvier. Mais je me suis battu tous les jours pour protéger mes joueurs, mon groupe de toutes les interférences qui l'atteignaient."

Sur les raisons d'un départ
"Je suis venu à l'US Colomiers en 2011 à la demande de personnes qui ont fait beaucoup d'efforts pour structurer le club mais avec lesquelles je ne suis plus aujourd'hui en phase. Pendant trois ans, je n'ai pas eu peur d'imposer mes idées, et je pense que le club a progressé, les joueurs ont progressé, ont beaucoup appris. Mais peut-être que c'est allé trop vite pour certains qui n'avaient pas les mêmes idées. Il faut dire la vérité, avec mon staff, nous avons eu de gros problèmes de communication avec la présidence. Or ceux qui prennent les décisions, ne sont pas ceux qui payent. Je remercie la mairie, les partenaires et la FFF et je dis aux autres qu'ils devraient fermer leur gueule ou alors avoir le courage de dire les choses en face. J'ai tout donné pour Colomiers pendant trois ans, été très exigeant avec tout le monde, mais pas pour moi, pour le bien du club. Parce que j'ai le sentiment de l'avoir fait avancer, je pars sans aucune aigreur. Nous n'avions plus les mêmes idées pour continuer ensemble, ils vont pouvoir souffler maintenant que je ne suis plus là. Et moi aussi... Mais c'est dommage car il y aurait vraiment de belles choses à faire ici."

Sur son avenir
"J'ai reçu des propositions de clubs régionaux mais pas d'un niveau suffisant par rapport à ce que je viens de connaitre. Je pense que ces trois saisons ont crédibilisé mon travail, ma démarche. Je me suis renseigné et j'ai vu que dans la région, rares avaient été les clubs à monter en National depuis trente ou quarante ans*. Cela me rend fier. Fier également d'avoir fait connaitre Colomiers dans toute la France quand bien même, souvent, les clubs nous recevaient en inscrivant Coulomiers sur la porte de notre vestiaire (sic) ! Je suis maintenant prêt à découvrir autre chose, ailleurs. J'ai toujours été un baroudeur, toujours prêt à bouger..."

propos recueillis par F.D.

*Depuis la création du National, seuls quatre clubs de Midi Pyrénées y sont parvenus : Muret, Rodez, Luzenac et Colomiers