David MARTOT (Le Havre AC entr.adj. U17)

FOOTBALL. Ligue 2 Vannetais depuis la saison dernière, David Martot, produit de la formation havraise, croisera pour la première fois la route des «Ciel et marine».


Neuf ans dans les rangs du club doyen, cent onze matches sous les couleurs duHavre AC, forcément, ça marque une carrière. Et pour la première fois, David Martot, Fécampois d'origine, parti du HAC en 2007 (1), se prépare à défier son club formateur. Avec une pointe d'excitation et surtout, l'espoir de signer une performance de choix. Le VOC, contraint à louvoyer en eaux troubles, a un besoin urgent de points.
La saison passée, Vannes a obtenu son maintien en L2 sans trembler. Aujourd'hui, vous luttez pour conserver votre place au-dessus de la barre des relégables. Etes-vous surpris?
David Martot: «Disons qu'il fallait peut-être s'y attendre. Généralement, quand vous montez, c'est la deuxième saison qui est la plus difficile. On est en plein dedans. Et n'oublions pas que Vannes n'en est qu'à la deuxième saison professionnelle de son histoire. Ensuite, à domicile, on peine à être au même niveau que la saison passée. Nous n'avions perdu que deux fois, là, nous en sommes déjà à quatre défaites chez nous.»
En plus d'un maintien aisé, il y a eu aussi cette place en finale de la Coupe de la Ligue. Peut-on parler d'un difficile retour sur terre?
«C'est vrai que ça a été difficile de se remettre dans le bain. Et puis il y a eu du mouvement à l'intersaison et la mayonnaise n'a pas pris aussi vite qu'on l'aurait souhaité. Avouons aussi qu'on n'a pas été épargnés par les blessures. Je crois qu'on n'a jamais pu aligner trois fois de suite la même équipe.»
A titre personnel, vous semblez avoir fait votre place en Bretagne. Votre carrière évolue-t-elle comme vous le souhaitez?
«Je n'ai pas à me plaindre. Depuis octobre, et mon retour de blessure, je joue régulièrement. Je continue mon bonhomme de chemin. Le staff est content de moi, on me fait confiance et comme je l'ai toujours fait, je joue sans m'économiser.»
En plus de tout donner, aurez-vous vendredi l'esprit revanchard?
«Non, non. Etre revanchard, ça ne donne rien. Mais j'aurai forcément une pointe d'excitation. C'est la première fois que je vais revenir à Deschaseaux. Même en tant que spectateur, je n'y suis jamais revenu. Mais dès que le coup d'envoi sera donné, j'oublierai que c'est le HAC en face.»
D'autant que pour Vannes, comme pour le HAC, ce match ne sera pas dénué d'enjeu…
«C'est clair que les deux équipes ont besoin de points. Nous, on doit décoller afin de nous écarter de la zone rouge et le HAC ne peut pas se permettre de perdre du terrain dans la course à l'accession. J'espère qu'on montrera que Vannes est bel et bien une équipe difficile à manœuvrer à l'extérieur (ndlr: 2 victoires, 5 nuls, 4 défaites).»
Samedi dernier, vous jouiez une rencontre importante face à Guingamp, premier relégable, et malgré une avance de deux buts, vous avez dû vous contenter d'un point (2-2). Ce match n'a-t-il pas laissé trop de traces?
«Ça nous a fait mal. On se voyait déjà avec les trois points… Dans notre situation, ce n'était pas du luxe. Et à l'arrivée, il y a une grosse déception. C'est un peu le symbole de notre saison. Il y a des hauts, des bas, mais il ne faut pas que ça dure. On doit vite rectifier le tir.»
Propos recueillis par Benoît Donckele

(1): entre son départ du HAC (été 2007) et son arrivée à Vannes (été 2008), David Martot a défendu les couleurs de Brighton (Ang, D3).